La loi est claire, le vélo doit être équipé d’un éclairage pour voir et pour être vu. Pour ce deux-roues, c’est un élément indispensable pour son côté pratique et pour des raisons de sécurité. Parmi toutes les options qui existent sur le marché, le cycliste peut toutefois avoir du mal à choisir le bon éclairage. Voici ce qu’il faut savoir.
Eclairage du vélo : que dit la loi ?
Pour rouler de nuit à vélo en France, le Code de la route impose aux cyclistes d’équiper leurs vélos de :
- Un feu avant de couleur blanche ou jaune
- Un feu arrière de couleur rouge
- Un catadioptre blanc à l’avant
- Un catadioptre rouge à l’arrière
- Réflecteurs sous les pédales
- Réflecteurs latéraux
L’ensemble de ces éléments permettent aux autres usagers de la route de bien voir le cycliste dans la circulation. A part la mise en place de ces éclairages, le conducteur doit également porter un gilet de haute visibilité.
La loi s’intéresse uniquement à la présence obligatoire de ces différents systèmes d’éclairage. Elle ne fait aucune mention de leur puissance, mais les feux ne doivent pas être éblouissants, car risquent d’aveugler les usagers de la route qui roulent autour de vous. Les industries du secteur « Cycle » ont bien établi quelques normes pour une puissance électrique d’au moins 3 Watts et une tension d’alimentation de 6 Volts, mais aucun rendement n’est précisé.
Eclairage du vélo : pour voir la route ou pour être vu ?
Les deux.
Un bon éclairage permet au cycliste de voir clairement la route devant lui afin d’éviter les nids de poule, les dos d’âne, les trous … En ville, avoir un éclairage avant puissant n’est pas nécessaire puisque le cycliste dispose des éclairages publics et ceux des magasins pour distinguer la route. En zone rurale ou en périphérie, lorsque les magasins se font rares ainsi que les éclairages publics, avoir un feu avant puissant est conseillé. Cela permet d’avancer plus facilement et de ne pas tomber.
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Mais ce n’est pas le seul rôle de l’éclairage du vélo puisqu’il permet aussi d’être bien visible par les autres usagers de la route. Voilà pourquoi on insiste sur le fait d’avoir un feu rouge à l’arrière, des catadioptres et des réflecteurs.
Pour information supplémentaire :
Les phares avant et arrière sont qualifiés d’éclairage actif tandis que les catadioptres, les réflecteurs et autres équipements réfléchissants forment l’éclairage passif.
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Eclairage du vélo : quelle puissance choisir ?
Lorsqu’on parle de la puissance d’un éclairage, deux unités reviennent régulièrement : le lux et le lumen. Les deux se réfèrent à l’intensité lumineuse, mais avec une légère différence :
- Le lux indique surtout l’efficacité de la lumière par unité de surface. On parle aussi de l’éclairement lumineux. 1 lux = 1 lumen/m².
- Le lumen, quant à lui, indique la quantité d’énergie que la source émet sous forme de rayonnement lumineux. Il mesure la puissance lumineuse de la source.
La logique veut maintenant que plus le lux ou le lumen est élevé, plus on a un bon éclairage.
Quelques recommandations :
Pour rouler en zone urbaine bien éclairée, un feu avant de 10 lux suffit. Par contre, pour avoir une excellente visibilité sur une route mal éclairée, le feu avant doit faire au moins 20 lux.
Quoi qu’il en soit, le lux et le lumen ne font pas toute la performance d’un bon éclairage. Il faut aussi tenir compte de sa profondeur, de sa largeur, de l’anti-éblouissement, de la précision de la limite clair-obscur … bref, de l’ensemble.
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Eclairage vélo : quel type de feu choisir ?
En termes d’éclairage vélo, vous avez le choix entre les ampoules halogènes (si, si, elles existent encore) et les lampes LED (qui remplacent de plus en plus les halogènes).
Les ampoules halogènes
Elles sont efficaces lorsqu’on roule sur des routes mal éclairées parce qu’elles offrent une bonne visibilité latérale. Elles sont toutefois gourmandes en énergie donc si elles ne sont pas alimentées par la dynamo, leur autonomie est très limitée.
Les ampoules LED
Elles prennent de plus en plus de place et font de l’ombre aux lampes halogènes du fait de leurs nombreux avantages. Elles sont puissantes. Elles résistent mieux aux chocs. Elles sont moins gourmandes en énergie ce qui permet différentes sources d’alimentation. Elles ont une durée de vie plus longue. On les utilise aussi bien en éclairage actif qu’en éclairage passif.
A l’arrière du vélo, c’est un feu à diode jaune-orange qu’il faut installer pour être bien vu par les autres usagers de la route. A l’avant, on privilégie plutôt un feu à diode jaune-vert.
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Eclairage du vélo : quelle source d’alimentation choisir ?
Les systèmes d’éclairages pour vélo peuvent :
- Etre alimentés par dynamo :
La dynamo est un générateur pourvu d’un aimant qui transforme l’énergie exercée sur les pédales en électricité. Elle ne nécessite donc ni piles ni batteries, mais est toutefois fonction du pédalage. Ces éclairages sont les plus appréciés, car ils sont fiables, leur autonomie est illimitée et le système est léger. Pour que la lampe éclaire même lorsque le cycliste est à l’arrêt, il faut installer un condensateur. Ce dernier stocke de l’énergie lorsque les roues tournent.
Selon les cas, la dynamo peut être installée sur le flanc de la roue arrière et fonctionner par friction. Elle peut aussi se retrouver sur le moyeu de la roue avant. La première est plus légère.
- Fonctionner à piles :
De nombreuses lampes pour vélo fonctionnent grâce à des piles. Elles sont intéressantes si pour vous, la pratique du vélo se fait une ou deux fois par semaine. Par contre, si vous l’utilisez tous les jours, il est mieux d’opter pour la dynamo. Quoi qu’il en soit les systèmes à piles sont faciles à utiliser et l’intensité reste constante même lorsque vous vous arrêtez ou lorsque vous réduisez vos efforts de pédalage.
Notez toutefois que selon la fréquence d’usage et l’intensité de la source lumineuse, leur autonomie est limitée. A chaque sortie, prévoyez des piles neuves dans votre sac à dos.
Une astuce : pour ne pas se ruiner à acheter des piles à chaque sortie, utilisez des piles rechargeables. Leur autonomie se situe entre 20 et 40 heures selon leur utilisation.
- Etre rechargeables :
Ils fonctionnent grâce à des batteries et se rechargent sur une prise secteur. Si vous utilisez un vélo à assistance électrique, il est parfois possible de relier l’éclairage à la batterie du vélo. Demandez conseil auprès du revendeur.
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Dans cette catégorie, on trouve des éclairages qui se rechargent grâce à un port USB. Leur autonomie reste limitée. D’autres, quant à eux, nécessitent un chargement par aimants. Ces derniers doivent être fixés au niveau des rayons des roues et lorsque ces dernières tournent, les aimants passent par un bloc d’alimentation et génèrent du courant électrique par magnétisme. Le chargement se fait alors au gré du pédalage.
Eclairage du vélo : faut-il des feux fixes ou des feux clignotants ?
Les deux.
Les feux fixes sont utilisés pour éclairer la route. Les feux clignotants, quant à eux, permettent d’indiquer un changement de direction et d’indiquer sa présence aux autres usagers de la route. Les feux qui clignotent attirent effectivement plus l’attention que les feux fixes.
Certains éclairages pour vélo intègrent un modèle clignotant. Attention toutefois, seuls les feux fixes sont autorisés à l’avant. A l’arrière, vous devez obligatoirement avoir un feu fixe et non clignotant. Il peut être doublé d’un éclairage clignotant, mais les deux doivent être bien dissociés.
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Eclairage du vélo : zoom sur l’éclairage passif
Les systèmes d’éclairage passifs renforcent la visibilité des cyclistes. Pour cause, ils réfléchissent la lumière lorsqu’ils sont éclairés par un phare de voiture, par exemple. Voilà pourquoi il faut en équiper le vélo et s’en équiper soi-même, car il existe des accessoires réfléchissants pour les cyclistes.
L’éclairage passif pour les vélos
Ils sont peu chers et pourtant, ils peuvent vous sauver la vie. Il ne faut donc pas les négliger et ce, que vous rouliez de nuit ou de jour à n’importe quelle saison. Sur le marché, on trouve un grand nombre de dispositifs dont les très classiques catadioptres et d’autres plus originaux comme les bâtonnets de rayon, les pneus à bande réfléchissante, les adhésifs rétro-réfléchissants que l’on peut coller sur les garde-boues, les sacoches vélo, le cadre du vélo …
L’éclairage passif pour les cyclistes
De nombreux accessoires ont été conçus pour accroître la visibilité du cycliste lui-même. On peut notamment citer les gilets haute visibilité, les casques et sacs à dos à bandes rétro-réfléchissantes, les brassards à enrouler autour de la cheville ou du bras, les vestes imperméables de couleur flashy, les pinces à pantalon …
Pour information supplémentaire, le port du gilet haute visibilité est obligatoire depuis le 1er octobre 2008. Ce vêtement doit être porté pour rouler de nuit ou par temps de mauvaise visibilité. Le non-respect de cette réglementation est passible d’une contravention de 2e classe qui peut aller de 35 euros à 150 euros après majoration.
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Pour remplacer ce banal gilet fluo, certains fabricants proposent des vêtements plus élégants, mais tout aussi visible lorsque la visibilité est insuffisante. Assurez-vous toutefois d’investir dans un modèle homologué sous peine de payer l’amende.
Eclairage du vélo : où et comment fixer les éclairages choisis ?
Les feux d’éclairage avant et arrière peuvent être placés à différents endroits au niveau du cadre. L’important est qu’ils conservent les critères « avant » et « arrière ». On peut notamment les placer au niveau du panier vélo, sur le porte-bagage, sur les garde-boues … Comme tous les autres gadgets lumineux utilisés, ils peuvent être fixes ou amovibles.
Où fixer les feux du vélo ?
Pour les feux avant, on peut les placer :
- Sur la fourche : c’est l’emplacement idéal pour un feu dynamo. Il est parfois nécessaire d’utiliser une attache pour dynamo lorsque le cadre n’en est pas pourvu.
- Sur le guidon : des systèmes de fixation doivent être prévus pour installer l’éclairage.
- Sur le panier du vélo : cela est nécessaire lorsque le panier est assez volumineux pour faire barrière devant le feu avant.
- Sur la roue avant : un éclairage placé sur le moyeu de la roue augmente la visibilité du deux-roues. Une fixation sur axe de roue est nécessaire.
Pour les feux arrière, on peut les placer :
- Sur le frein arrière
- Sur le garde-boue
- Sur le hauban
- Sur le porte-bagage
- Sur la tige de selle
Feu fixe ou amovible ?
Si vous possédez plus d’un vélo et que vous les utilisez, tous les deux, régulièrement selon les circonstances, le mieux serait de se doter de feux amovibles. Vous pourrez ainsi les déplacer facilement d’un vélo à l’autre. Leur côté amovible vous permet aussi de les retirer lorsque vous devez garer votre vélo pendant une longue durée en ville.
Les éclairages fixes, quant à eux, sont recommandés lorsque vous utilisez un seul et unique vélo. On en trouve généralement sur les VTC et les vélos de ville.
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