Depuis quelques années, une trottinette d’un nouveau genre est apparue sur le marché. Il s’agit de la trottinette freestyle. Elle a les traits classiques de son ancêtre, mais à y voir de plus près, on se rend compte que c’est un véhicule assez particulier. De quoi s’agit-il alors et qu’est-ce qui la différencie de la trottinette classique ? Tout savoir sur ce nouveau bolide.
Qu’est-ce qu’une trottinette freestyle ?
La trottinette freestyle est, comme son nom l’indique, une trottinette conçue pour faire des acrobaties ou des figures en freestyle. Contrairement à la version habituelle, ce modèle est plus robuste et plus léger.
Comment la trottinette freestyle est-elle apparue ?
Nous savons tous que la trottinette existe depuis les années 1910. A cette époque, elle était en bois et était surtout réservée aux enfants des familles aisées. Plus tard, le bois a fait place à l’acier et le véhicule se popularise. Du simple jouet d’enfant, elle est devenue un moyen de locomotion pour adultes. La sortie de la trottinette électrique a contribué à la relancer et à la populariser davantage.
Où se situe le modèle freestyle dans tout cela ? Peu de temps avant l’année 2000, certains amateurs de trottinettes ont essayé de réaliser diverses figures empruntées au BMX avec leur trottinette. En voyant que cela fonctionnait bien, ils ont commencé à améliorer leurs performances, mais leurs mouvements étaient assez limités à cause de la caractéristique pliable de la trottinette. Quoi qu’il en soit, la tendance s’est installée petit à petit et des fabricants ont commencé à proposer un modèle plus adapté à ces figures. En 2000, la trottinette freestyle est née.
Elle arrive en France en 2008 et intègre officiellement le Festival international des sports extrêmes (FISE) en 2013. En 2020, des démonstrations en trottinette freestyle ont eu lieu aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lausanne. Autrement dit, sa pratique est aujourd’hui reconnue en tant que discipline sportive à part entière.
A quoi ressemble une trottinette freestyle ?
Elle a la même allure que le modèle classique, mais en diffère par le fait qu’elle est composée d’un seul bloc. Elle n’est donc pas pliable comme les modèles classiques. En ce qui concerne les éléments qui la composent, il y a :
- Le deck : c’est le plateau sur lequel on pose les pieds. Pour plus de solidité, cet élément ne se plie pas.
- Le grip : c’est la partie rugueuse qui recouvre une partie du plateau. Il est destiné à accueillir les pieds pour qu’ils ne glissent pas.
- La barre : c’est le guidon qui est également monobloc. Selon les modèles, il peut être en Y ou en T. Il est généralement en aluminium, mais on peut en trouver en acier ou en titane.
- La fourche : c’est la partie qui maintient la roue avant. Elle est généralement en acier.
- Le collier de serrage (le plus souvent en aluminium) maintient la barre et la fourche soudées.
- Les poignées : sur une trottinette freestyle, elles sont en plastique tendre (comme sur une BMX) pour donner une meilleure accroche aux riders. Sur un modèle classique, elles sont en mousse.
- Le frein : il se situe à l’arrière du plateau, au-dessus de la roue arrière. Il existe deux types de système de freinage : le frein à ressorts et le frein flex. Notez toutefois que sur certains modèles, on ne retrouve pas de frein à proprement parler, mais un « Fender ». C’est un système qui évite de toucher la roue et sur lequel on ne peut pas presser.
- Le système de compression : les systèmes les plus utilisés sont le SCS, l’IHC ou encore le HIC. Le système ICS est néanmoins adopté par quelques modèles.
- Les roues qui sont, le plus souvent en gomme plus dure et recouvertes de jantes en aluminium. On les appelle aussi les « Metal core ».
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Quel style de trottinette freestyle vous ressemble ?
Vous souhaitez aussi vous mettre à la trottinette freestyle, mais vous ne savez pas quel modèle choisir ? La première chose à savoir est qu’il en existe deux styles :
- Le style « park » :
Ce modèle est plus petit et plus léger. Il est le plus souvent pourvu de protections. C’est le modèle à privilégier si vous souhaitez pratiquer dans les skateparks.
- Le style « street » :
Il est plus large et plus haute que le précédent. Il est également plus solide. C’est le modèle à privilégier si vous souhaitez glisser sur des « curbs » (banc) ou sur des rails (des barres de métal). Les riders street utilisent généralement le mobilier urbain (les bancs dans les parcs ou les main-courantes d’escalier) pour réaliser leurs figures. Ils peuvent également rejoindre les riders park ou « parkeux » pour pratiquer dans les skateparks.
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Quelles figures peut-on réaliser en trottinette freestyle ?
Plusieurs types de figures peuvent être réalisées en trottinette freestyle, mais les plus courantes sont :
- Le « up » : cela consiste à sauter tout droit.
- Les rotations : cela peut aller à 180°, 360°, 540°, 720° ou 1080°.
- Le « fakie » : consiste à rouler en marche arrière.
- Le « bunny up » : consiste à sauter en faisant décoller la roue avant en premier.
- Le « condor » : consiste à lâcher les mains durant un saut.
- Le « tailwhip » : consiste à faire tourner le deck autour de la fourche et de la barre. Il est possible de le réaliser plusieurs fois au cours d’un saut pour obtenir un double, un triple … tailwhip.
- Le « heelwhip » : à l’inverse du tailwhip, on lance le deck avec les talons et non, avec la pointe des pieds.
- Le « barspin » : consiste à faire tourner la barre sur elle-même au cours d’un saut. On peut également avoir un double, un triple … barspin.
- Le « nose manual » : consiste à faire pencher la trottinette vers l’avant et de rester sur la roue avant.
- Le « manual » : consiste à faire pencher la trottinette vers l’arrière et de conserver l’équilibre en restant sur la roue arrière.
- Le « backflip » ou salto arrière et le « frontflip » ou salto avant.
- Le « grinder » : consiste à glisser sur un bord avec le deck.
- Le « popper » : consiste à effectuer de petits sauts pour prendre de la vitesse.
- Le « slide » : consiste à glisser sur une marche, un trottoir ou une barre de métal avec le deck.
- Le « flair » : consiste à effectuer un backflip en réalisant une rotation de 180°.
- Le « scooterflip » : consiste à faire passer la trottinette au-dessus de la tête par une rotation au niveau du guidon.
- Le « X-up » : consiste à croiser les bras en X en faisant tourner la barre à 180° sans la lâcher.
Et bien d’autres encore …
Existe-t-il des compétitions pour trottinette freestyle ?
On utilise le terme « contests » pour indiquer une compétition de trottinettes freestyle. Ces derniers sont réservés aux riders qui se sont inscrit. Parmi les évènements les plus connus, on peut citer :
- Le FISE de Montpellier,
- Le Contest de Montreux,
- L’ISA à Barcelone,
- Le Nitro Circus,
- L’Urban World Series à Barcelone,
- Le CDK in Fest à Lyon,
- Le Trottirama à Nantes …
Il existe également ce qu’on appelle « Best Tricks ». Il s’agit d’une compétition ouverte à tous les riders qui veulent participer, sans inscription au préalable.
Combien coûte une trottinette freestyle ?
Selon le modèle, la marque, la qualité, l’endurance et la stabilité, une trottinette freestyle peut coûter entre 55 euros et plus de 300 euros.
Comment pratiquer de la trottinette freestyle en toute sécurité ?
La trottinette freestyle, étant considérée comme un sport extrême, la souscription d’assurance adéquate est conseillée si on souhaite en faire un métier ou une passion. La garantie minima est la responsabilité civile, mais vous pouvez aussi opter pour une garantie accident de vie ou d’autres garanties plus couvrantes selon vos besoins.
A part l’assurance, il est indispensable de porter des équipements de protection durant la pratique de la discipline. Parmi les protections recommandées, il y a :
- Le casque : choisissez un modèle bien à votre taille et qui soit ventilé.
- Les genouillères : optez pour des modèles pourvus d’une épaisse mousse intérieure et de larges coques en plastique.
- Les coudières : elles doivent être bien ajustées, mais pas trop étroites, car elles risquent de vous gêner dans vos mouvements.
Si vos enfants s’entraînent à faire des figures, gardez-les sous étroite surveillance.
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