Peut-on porter des écouteurs ou un casque audio en vélo ?

Peut-on porter des écouteurs ou un casque audio en vélo ?

5/5 - (1 vote)

La musique nous accompagne tous les jours, au travail, à l’école, dans les rues… Elle met du rythme à notre quotidien. Si bien qu’une question revient toujours auprès des cyclistes amateurs : le port de casque audio ou d’écouteurs est-il autorisé en vélo ? Pour leur sécurité et celle des autres usagers de la route, les cyclistes doivent se soumettre à certaines règles lorsqu’ils utilisent leurs vélos et les voies publiques. Mais que dit la loi sur le port de casque audio et d’écouteurs en vélo ?

Les écouteurs et les casques audio sont interdits à vélo

Les écouteurs et les casques audio sont interdits à vélo

Depuis le 1er juillet 2015, la loi stipule que « le port à l’oreille de tout dispositif susceptible d’émettre du son par le conducteur d’un véhicule en circulation, à l’exception des appareils électroniques correcteurs de surdité. Les oreillettes permettant de téléphoner ou d’écouter de la musique font partie de cette interdiction.»

En pratique, il s’agit de la même législation qui proscrit l’utilisation du téléphone au volant pour les conducteurs automobiles. Les cyclistes sont également tenus de ne rien porter dans leurs oreilles, tout simplement.

D’ailleurs, il est également interdit pour les cyclistes de téléphoner lorsqu’ils roulent sur leur vélo. Pour conduire un vélo, il faut les deux mains libres. Cela dit, le cycliste peut équiper son vélo d’un support de smartphone pour assurer le transport de son mobile.

Pourquoi les écouteurs et casques audio sont interdits à vélo ?

La sécurité sur la route

Lorsque vous écoutez de la musique, cela peut provoquer une distraction auditive. Par conséquent, votre capacité à percevoir les bruits ambiants tels que les klaxons, les sirènes d’urgence ou même les signaux d’autres cyclistes est réduite. Les risques d’accident sont donc plus élevés que quand vous ne portez pas de casque audio ou d’écouteurs. En effet, vous ne pouvez pas percevoir les situations critiques dues au volume élevé de la musique.

La vigilance envers les signaux routiers

Feux de signalisation, panneaux, marquages au sol… Les signaux de circulation revêtent une importance cruciale pour la sécurité des usagers de la route. Ainsi, leur respect est impératif pour tous les usagers de la route.

Le port d’écouteurs ou de casques audio peut entraîner une distraction du conducteur. Le volume trop élevé de la musique l’empêche ainsi de prêter une attention adéquate aux signaux de circulation. Cette distraction potentielle accroît le risque d’accidents sur la route.

Respect envers les autres usagers de la route

Le port d’écouteurs ou de casques audio peut créer une illusion de sécurité. Cette dernière encourage le conducteur à adopter des comportements imprudents ou agressifs envers les autres usagers de la route. De plus, cette pratique peut inciter le conducteur à s’isoler de son environnement et à négliger par la suite la présence et les actions des autres usagers de la route.

Cette déconnexion potentielle pourrait provoquer des comportements inadaptés et contribuer à des situations propices aux accidents. Ainsi, l’interdiction vise à promouvoir la sécurité routière en encourageant une conscience accrue des signaux et des autres participants à la circulation.

Quelles sont les conséquences en cas de non-respect ?

Le non-respect de cette règle entraîne une amende forfaitaire de 135 €, réduite à 90 € si le paiement est effectué dans les 15 jours. En revanche, après un délai de 45 jours, l’amende s’élève à 375 €. Contrairement à la conduite de voiture, vous ne perdez pas de points sur votre vélo.

Attention, même si vous ne portez qu’un seul écouteur, vous risquez toujours ces sanctions, même si cela semble anodin. En cas de diminution de votre capacité à percevoir les bruits de la circulation et à identifier les dangers potentiels, l’agent en charge peut décider de vous infliger une amende. Afin d’éviter ces sanctions, nous vous suggérons vivement de recourir à l’une des alternatives que nous vous exposons ci-dessous.

Découvrez tous nos conseils sur la sécurité à vélo 

Comment écouter de la musique en vélo alors ?

Enceinte bluetooth

Il n’existe donc pas de solution parfaite pour savourer votre morceau favori à vélo. Par ailleurs, plusieurs solutions sont adoptables car elles sont légales. Et en bonus, vous n’avez pas à imposer vos goûts musicaux à vos compagnons de trajet à vélo.

Enceinte Bluetooth

Vous trouverez sur le marché différents types de dispositifs audio. De plus, ces derniers sont résistants à l’eau. Ils sont conçus pour se fixer facilement sur le guidon ou d’autres emplacements pratiques et adaptés aux dimensions d’un porte-bidon.

En effet, lorsque vous vous rendez au travail à vélo, cet espace est généralement disponible. Parfois, vous n’êtes pas obligé de placer une bouteille d’eau pour votre trajet domicile-travail.

Support pour smartphone

En optant pour une fixation à fixer directement sur le guidon, vous pouvez profiter de la musique en utilisant le haut-parleur intégré de votre téléphone. La qualité sonore dépend directement de celle du haut-parleur de votre appareil.

Les prix d’un support pour smartphone débutent à partir de 20 euros. Mais ce prix peut atteindre plus de 50 euros pour les versions magnétiques, réputées pour leur facilité d’utilisation.

Il existe également des supports de téléphone multifonctions (éclairage, avertisseur sonore, chargeur) qui représentent une solution intéressante.

A lire aussi – GPS vélo : ce qu’il faut savoir

Des revendications du côté des cyclistes

Bien que les cyclistes reconnaissent l’interdiction des appels téléphoniques comme une mesure appropriée, beaucoup estiment que l’écoute de musique à faible volume à l’aide d’un casque ou d’écouteurs équivaut à écouter la radio à un volume raisonnable dans une voiture.

Selon eux, cela crée simplement une ambiance et n’affecte en rien la concentration. De plus, ils expriment leur mécontentement face à l’accent mis sur le son et l’ouïe en matière de sécurité routière.

En ce qui concerne la circulation, certains dangers ne génèrent pas de bruit. Ainsi, associer automatiquement le bruit à la perception du danger pourrait être une approche trop simpliste. Par exemple, les vélos sont souvent silencieux, et se fier uniquement à ce que les piétons entendent pourrait entraîner une moindre vigilance quant à la surveillance de la circulation.

Les cyclistes doivent redoubler de prudence pour éviter les piétons qui ne les voient pas venir simplement parce qu’ils n’ont pas entendu de bruit. De surcroît, les cyclistes trouvent incohérent que cette interdiction ne s’applique pas aux pratiquants de roller, considérés comme des piétons, bien qu’ils puissent atteindre des vitesses comparables et disposent d’un système de freinage moins précis.

A lire aussi – Être visible à vélo, comment renforcer sa sécurité à vélo ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *