Histoire du vélo

Histoire du vélo

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La plupart d’entre nous ont possédé un vélo à un moment donné de leur vie. Depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte, on retrouve différents modèles de vélos pour toutes les envies et tous les besoins. Mais vous êtes-vous déjà demandé où tout a commencé ? À quoi ressemblait le premier vélo ? Du tout premier vélocipède à l’e-bike moderne, nous vous dévoilons l’histoire du vélo.

La draisienne : le tout premier vélo

Draisienne : le premier vélo

Le tout premier modèle connu de ce que nous pouvons appeler une bicyclette date d’environ 1790. Ce premier vélo a été l’œuvre de Comte Mede de Sivrac. Il s’agit d’un Celerifere, une invention en bois qui n’est pas très différente d’une trottinette sans pédales ni direction !

Un outil de direction, qui était fixé à la roue avant, a été inventé en 1816 par le baron Karl von Drais de Sauerbrun. Il a appelé sa nouvelle création : Draisienne.  Ce nom n’était rien d’autre qu’un jeu de mots sur son nom. Mais le terme draisienne indique également le nom de « hobby-horse ».

Le véhicule était équipé de deux roues qui sont reliées à l’aide d’une traverse en bois. Un siège est fixé sur la traverse afin de permettre à l’utilisateur du véhicule de s’asseoir à califourchon sur la selle de la draisienne.

La draisienne possède des roues dont la taille permet au conducteur de toucher le sol avec ses deux pieds. Comme la draisienne ne disposait encore pas de pédales, cette configuration était nécessaire afin que le véhicule puisse avancer. En effet, le conducteur doit pousser avec ses pieds pour faire avancer sa draisienne. D’ailleurs, de nos jours, les enfants réalisent toujours les mêmes mouvements avec leur vélo sans pédale.

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Le 5 avril 1818, la création fut brevetée à Paris sous la dénomination de « vélocipède ». Mais que signifie ce terme ? Le terme « vélocipède » est composé de deux mots. Le terme « véloce » indique la rapidité tandis que le terme « pède » fait référence aux pieds.  Ainsi, la signification de vélocipède est « marcher plus vite à pied ». Le terme « vélo » que l’on utilise actuellement a été tiré du terme vélocipède

Le premier vélo à pédales

Certains pensent que l’invention de la bicyclette à pédales doit être attribuée à Kirkpatrick MacMillan (1812-1878), un forgeron Ecossais. Il a inventé le premier système de pédales capable de faire avancer plus efficacement son vélo. Ce vélo à pédales se composait d’un cadre en bois et des roues en bois entourées de fer.

Avec ce vélo à pédales, il faut s’asseoir confortablement sur la selle puis de poser ses pieds sur les pédales. Par ailleurs, le système de pédalage ne faisait pas encore appel à un mouvement rotatif à cette époque. Il fallait faire des mouvements de va-et-vient avec les jambes. MacMillan a parcouru de nombreux kilomètres avec son vélo pour rendre visite à ses frères à Glasgow. Cette randonnée a suscité un grand intérêt de la part du public.

La michaudine : le premier vélo équipé de pédale sur la roue avant

Le premier vélo équipé de pédale sur la roue avant

D’autres pensent que Pierre et Ernest Michaux sont les véritables inventeurs de la bicyclette moderne. Ce duo père-fils a assemblé pour la première fois un vélocipède à deux roues vers 1867. Ces deux inventeurs ont mis en place des manivelles à pédales au niveau du moyeu de la roue avant. C’est la toute première pédale installée sur la roue avant. Le vélo ressemblait un peu à un tricycle, avec des manivelles et des pédales reliées à la roue avant. Cette création est appelée « michaudine ».

La michaudine s’est vue améliorée. En effet, un problème considérable faisait impasse. Lorsque le conducteur roule avec son vélo à l’aide d’une pédale sur la roue avant, le vélo tend à prendre une grande vitesse. Ainsi, pour des raisons de sécurité, Pierre et Ernest Michaux décidèrent d’augmenter la taille de la roue avant. En effet, la bicyclette était équipée d’une roue avant pouvant atteindre un diamètre de 1 m. La roue arrière, quant à elle, a gardé la même taille et donc plus petite que la roue avant.

En 1865, l’invention de ce duo père et fils a eu un franc succès. Ce succès fut multiplié par l’exposition universelle de Paris organisée en 1867. Un an après, c’est-à-dire en 1868, Pierre Michaux a déposé un brevet pour sa création. Cette dernière fut baptisée « pédivelle ». L’invention était si populaire qu’il fallait produire jusqu’à 200 bicyclettes par jour, en 1869.

Apparition du Grand Bi

Le Grand Bi

À partir de 1870 environ, les cadres des bicyclettes ont commencé à être construits entièrement en métal, ce qui représentait une amélioration des performances et de la résistance des matériaux par rapport aux cadres en bois antérieurs. La conception des vélos a commencé à changer en conséquence. Les pédales étaient toujours fixées directement à la grande roue avant pour améliorer l’expérience de conduite.

C’est la naissance du vélo « Penny Farthing » qui était extrêmement populaire en Europe et aux États-Unis dans les années 1870 et 1880. En effet, le fameux Grand Bi était un véhicule basé sur la michaudine équipée d’une roue avant plus grande et d’une roue arrière plus petite. Ceci dit, le grand bi possède une roue avant dont le diamètre pouvait atteindre 1,50 m. Il fallait faire des acrobaties pour pouvoir monter sur la bicyclette.

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Mais comme la roue était plus grande, la bicyclette pouvait avancer plus rapidement. Le grand bi faisait fureur auprès de la bourgeoisie anglaise. Les anglais appelaient le véhicule « penny farthing » puisqu’ils assimilaient la forme des roues du grand bi à des pièces de monnaie. En France, le grand bi avait également du succès auprès des bourgeois. D’ailleurs, le fait d’en posséder un était synonyme d’élégance.

L’italien Viarengo de Forville déposa le premier brevet du Grand Bi en 1871. La popularité du Grand Bi ne fut que passagère car un problème subsistait toujours. La hauteur vertigineuse du vélo exposait le conducteur à des risques de chute.

Kangourou : le premier vélo à système de transmission par chaîne

C’est en 1880 que l’on fit connaissance pour la première fois du système de transmission par chaîne. Ce dernier permettait de relier le pédalier à la roue arrière. Par conséquent, la bicyclette pouvait rouler plus rapidement grâce à l’engrenage. En effet, la roue arrière tourne plus vite que les pédales. Aussi, la bicyclette pouvait rouler vite sans la roue géante.

Le nouveau modèle voit le jour en 1884 et se base toujours sur le Grand Bi mais en version plus stable. Cela dit, il embarquait toutes les dernières innovations découvertes. On lui donna le nom de « Kangourou ». Sur ce nouveau modèle, la roue avant n’était plus très grande mais arborait une dimension un peu plus modeste. Par contre, elle était encore plus grande que la roue arrière. La transmission par chaîne était localisée sur la roue avant du kangourou.

Enfin des roues réduites !

Rover safety bicycle

John Starley fut le suivant à apporter sa créativité. En 1885, il décida de travailler davantage sur la réduction de la taille de la roue avant du vélocipède. Il garda la transmission par chaîne du kangourou. Le résultat connaît un réel succès. Ce nouveau modèle a été commercialisé sous le nom de « Rover safety bicycle ». Cela veut dire « bicyclette de sûreté ».

La bicyclette arborait une conception moderne plaçant le cycliste beaucoup plus bas entre les deux roues de même taille, avec un système de pignon et de chaîne qui entraînait le vélo à partir de la roue arrière. Le « rover safety bicycle » ressemble de près au vélo d’aujourd’hui. C’est à partir de ce modèle que des améliorations ont été réalisées pour obtenir les vélos d’aujourd’hui.

Depuis lors, rien n’a pu arrêter l’amélioration constante de la conception, des matériaux, des composants et des processus de fabrication des bicyclettes, faisant de la bicyclette l’un des modes de transport écologiques les plus populaires au monde.

La bicyclette Hirondelle fait son apparition en 1900. Ce modèle est équipé de deux roues de la même taille, une transmission par chaîne, une selle placée à l’arrière et des pneumatiques démontables  et gonflables à l’air. Cette appellation est due au fait que les policiers utilisaient le véhicule durant leurs heures de service. Ils portaient une pèlerine flottant derrière eux qui rappelait une hirondelle.

Quel est le futur du vélo ?

Vélo électrique

L’évolution du vélo flagrante du vélo s’est arrêtée au niveau de l’hirondelle. Par contre, les évolutions s’opèrent toujours. Parmi les plus en vogue, le développement se porte d’un point de vue électronique et technologique. Ainsi, des modèles plus performants apparaissent de plus en plus sur le marché. On peut citer par exemple, les VTT (vélos tout terrain), le gravel,  les VAE (vélos à assistance électrique), les speed bike, etc.

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