Pédales automatiques : comment en utiliser sans se mettre en danger ?

Pédales automatiques : comment en utiliser sans se mettre en danger ?

3/5 - (6 votes)

Les pédales automatiques ? C’est vrai qu’on en entend beaucoup parler ces derniers temps, mais de quoi s’agit-il réellement ? Est-ce que ça signifie que les pédales vont tourner d’elles-mêmes sans qu’on ait à appuyer dessus ? Est-ce que ça veut dire qu’on n’a plus à se fatiguer à pédaler ? Comment les utiliser en toute sécurité ? Retrouvez toutes les réponses à vos questions à la suite …

Qu’entend-on par pédales automatiques ?

Qu’entend-on par pédales automatiques ?

On vous l’accorde, l’appellation prête à confusion, mais pour lever tous les doutes, sachez que les pédales automatiques ne tournent pas d’elles-mêmes. Il s’agit plutôt d’une chaussure équipée d’une cale que l’on va emboîter sur la pédale du vélo grâce à un emplacement spécifique en métal.

Autrement dit, pour en utiliser, vous devez chausser les chaussures, installer les pédales adéquates puis faire s’emboîter les chaussures aux pédales de sorte à ce que vos pieds soient solidaires au pédalier durant toute la promenade à vélo. Voilà pourquoi on parle de faire corps avec son deux-roues.

Découvrez tous les itinéraires de vélo en France

Comment les utiliser ?

Une fois que vos pieds seront placés sur les pédales, il suffit de pédaler comme avec n’importe quel autre vélo. Oui, le pédalage reste indispensable. La seule différence c’est que vous aurez plus d’emprise sur les pédales et donc plus de puissance.

Quels sont les avantages des pédales automatiques ?

Même si le dispositif semble un peu intimidant et archaïque, sachez qu’il procure de nombreux avantages.

  • Vous gagnez en puissance, car les pédales automatiques entraînent vos pieds sans que vous ayez à produire trop d’efforts, même dans les remontées. Avec des pédales classiques, l’autre pied doit appuyer sur la pédale pour redescendre tandis que l’autre remonte sans entraîner la pédale avec lui. Cela génère une perte d’énergie puisque l’effort fourni n’est pas transmis à la bicyclette. Avec des pédales automatiques, la jambe qui pousse est moins sollicitée ce qui fera une belle différence au fur et à mesure que vous avalerez les kilomètres.
  • Comme vous êtes rattaché au deux-roues grâce à la chaussure, vos pieds ne risquent pas de glisser sur les pédales, mais seront fortement ancrés. Vous ne craignez donc pas d’adopter une mauvaise posture ou de perdre prise sur les pédales.
  • Le pédalage se fait naturellement et plus confortablement puisqu’une fois vos pieds bien en place, il ne vous reste plus qu’à avancer.

Présentent-ils des inconvénients ?

Malheureusement oui, mais rassurez-vous, ils ne sont pas insurmontables. Il faut comprendre que lorsque les pieds sont ancrés au niveau des pédales, vous perdez votre réflexe de faire descendre un pied à terre en cas d’obstacle ou à l’arrêt (forcé ou non). Plus précisément, ce n’est pas le réflexe qui se perd, mais la fluidité de ce geste puisque les pieds sont fixés sur les pédales. Le risque de chute est alors élevé si on n’arrive pas à se désolidariser rapidement des pédales surtout en cas d’obstacle.

Autre inconvénient : il faut investir dans des chaussures spécifiques puisqu’elles doivent être pourvues de la fameuse cale à fixer sur les pédales. On tient toutefois à vous rassurer, car une fois que vous aurez pris l’habitude d’utiliser le dispositif, vous ne pourrez plus vous lasser de vos nouvelles chaussures de vélo. On en trouve dans différents modèles allant des plus classiques aux plus sportifs, et bien sûr dans différentes tailles.

Et on ne sait pas si c’est un inconvénient ou non, mais pour acheter des pédales automatiques, il faut prévoir un budget d’environ 100 euros pour les pédales et les chaussures.

Comment réduire les risques de chute avec des pédales automatiques ?

Comment réduire les risques de chute avec des pédales automatiques ?

On reconnaît que les pédales automatiques sont assez déstabilisantes et intimidantes. Néanmoins, à force de s’y habituer, on finit par apprivoiser la bête. Il suffit juste d’un peu de patience et d’entraînement. Comment faire ?

Avant toute chose, évitez d’emprunter des circuits urbains et très fréquentés si vous n’y êtes pas encore habitué. Mieux vaut se donner du temps pour s’y habituer. Pour ce faire, voici quelques conseils :

  • Optez pour un modèle à différents niveaux de tension que vous pourrez régler au fur et à mesure que vous gagnerez en assurance.
  • Réglez le ressort de fixation au minimum pour pouvoir décrocher la chaussure d’un simple mouvement de cheville en cas de besoin. N’hésitez pas à tester plusieurs fois le dispositif afin de trouver la bonne fixation avant de passer à l’achat. Vous pouvez demander conseils à votre vélociste pour la méthode de réglage.
  • Installez le dispositif sur votre vélo une fois arrivé chez vous, chaussez vos chaussures puis prenez un support rigide pour vous maintenir en équilibre à bord du deux-roues.
  • Habituez-vous à engager le pied dominant en premier. Pour ce faire, il suffit de faire glisser votre pied sur la pédale et d’appuyer légèrement à l’avant pour la clipser. Un clic devrait se faire entendre. Engagez ensuite l’autre pied pour le clipser à son tour.
  • Remontez la pédale pour s’assurer que la chaussure est bien accrochée.
  • Déchaussez-vous ensuite en tournant légèrement le talon vers l’extérieur. Faites descendre le pied désolidarisé à terre puis faites-en de même avec l’autre pied. Il est conseillé de déchausser en premier le pied que vous avez l’habitude de mettre à terre en premier.
  • Répétez ce mouvement de chausse/déchausse plusieurs fois pour que le réflexe s’installe et pour que le clipsage et le déclipsage deviennent plus fluides.

Lorsque vous aurez assimilé ces nouveaux gestes, sortez dans le jardin avec votre vélo ou sur une aire peu fréquentée pour le tester en roulant doucement. Prenez votre temps et ne vous stressez pas inutilement. Et pédales automatiques ou pas, on n’oublie pas de bien s’équiper chaque fois qu’on sort à vélo.

Conseils pour ne pas se mettre en danger

Une fois que vous serez lancé sur la voie publique, retenez les conseils suivants pour ne pas vous mettre en danger :

  • Il faut toujours démarrer debout: pour ce faire, engagez le pied dominant sur le pédale à 11 h en gardant d’abord l’autre pied au sol. Appuyez sur la pédale puis insérez rapidement l’autre pied pour poursuivre le pédalage.
  • Autant que possible, ralentissez avant de vous arrêter. Cela vous donnera le temps de désolidariser vos pieds du deux-roues et d’éviter les chutes. Commencez par désolidariser le pied que vous avez l’habitude de poser en premier au sol. Posez-le au sol tandis que l’autre pied (généralement le pied fort) reste fixé sur la pédale. Si vous souhaitez descendre du vélo, déchaussez le pied fort aussi puis descendez du deux-roues. Par contre, s’il s’agit d’un petit arrêt (au feu rouge par exemple), ne décrochez pas le pied fort afin de pouvoir redémarrer facilement ensuite.
  • Lorsque vous roulerez en zone urbaine, anticipez toujours les points d’arrêt à l’avance pour avoir le temps de ralentir et de descendre l’autre pied au bon moment sans stresser.
  • Si vous devez absolument emprunter le vélo pour vous déplacer dans une zone peu confortable, évitez de clipser vos deux pieds sur les pédales, ou au moins, gardez l’autre pied libre.

Enfin, pour que tout se passe bien, tâchez de rester concentré. Normalement, une fois le nouveau réflexe acquis, tout se passe correctement, mais évitez de vous éparpiller pour ne pas tomber. Si vous avez toujours quelques appréhensions, mieux vaut se contenter de la bicyclette classique ou du vélo à assistance électrique pour pédaler à moindre effort.

Quel modèle choisir ?

Lorsqu’on parle de pédales automatiques, vous devez comprendre qu’il s’agit de chaussures spécifiques et non de simples pédales de vélos. Sur le marché, on vous proposera les modèles suivants :

  • Les pédales automatiques pour vélo de route :

Les chaussures sont ici pourvues d’une semelle plus dure et plus difficile à déclipser puisqu’elles ont été conçues pour être fixées au départ et retirées, seulement à l’arrivée. Si en chemin, vous comptez multiplier les pauses et que vous prévoyez de visiter les environs à chaque escale, ces modèles sont peu conseillés. Pour cause : il est difficile de marcher avec, mais ils restent pratiques pour pédaler.

  • Les pédales automatiques pour les VTT :

Les chaussures affichent un style basket et elles sont plus faciles à clipser/déclipser. Puisqu’elles sont conçues pour le VTT, les concepteurs ont prévu un système de déchaussage plus aisé étant donné que rouler à vélo tout-terrain nécessite de poser le pied au sol plus souvent.  Vous pouvez ensuite marcher confortablement avec. Ces modèles sont les plus adaptés pour faire du cyclotourisme.

Découvrez comment choisir un vélo de randonnée

  • Les pédales semi-automatiques :

Si vous n’arrivez pas à choisir entre les deux, sachez qu’il existe une bonne alternative : les pédales semi-automatiques. Quésaco ?

Cette fois-ci, on parle bien de pédales de vélos, mais en mode hybride. Sur l’autre face, on a la pédale automatique donc avec le dispositif de fixation des chaussures tandis que sur l’autre, on a une pédale classique. Grâce à lui, vous pouvez aussi bien entrer en mode automatique que garder le pédalage traditionnel.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *