Le vélo à assistance électrique connaît un succès grandissant auprès des utilisateurs. Et pour cause, en premier lieu, il facilite grandement la pratique du cyclisme, ce qui accroît la catégorie de clients potentiels. Pour les séniors par exemple, c’est de loin le moyen de transport idéal, car il ne sollicite pas beaucoup d’efforts dans les montées comme sur terrain plat. Mais il faut comprendre qu’il y a une grosse différence entre VAE et motocyclette, car le premier nécessite tout de même que l’on pédale pour que l’engin avance. C’est donc un moyen de faire du sport, mais autrement. Étant donné que les enjeux environnementaux ont pris de l’ampleur dans le domaine du transport ces dernières années, une question se pose : vont-ils se substituer aux voitures ?
Semaine de la mobilité : les VAE à l’honneur
La semaine de la mobilité s’est tenue au milieu du mois de septembre dernier. À cette occasion, l’association Pro Vélo de Namur a fait la proposition à des volontaires d’essayer les VAE, au détriment de leurs voitures. Cet essai a duré près de deux mois.
Pauline Ista, chargée de mission au sein de Pro vélo, a expliqué en quoi consistait le test : des vélos sont prêtés aux cinq volontaires qui devront alors effectuer leur trajet quotidien avec l’engin. Il peut par exemple s’agir d’un trajet bureau-domicile, qui se fera à l’aide d’un VAE, sur plusieurs semaines. La chargée de mission espère qu’à l’issue de l’expérience, les utilisateurs seront tentés d’acheter ce modèle.
Vélo à assistance électrique : les + et les –
Ainsi, durant les deux mois d’essai, les participants se passent de leur voiture et prennent le deux roues. Deux d’entre eux, Thierry et Simon, des utilisateurs quotidiens de voiture, ont livré un retour sur leur expérience. L’un des premiers avantages qu’ils ont constatés est le gain de temps dans la réalisation des parcours en zone urbaine. C’est aussi un grand bol d’air qu’ils prennent une fois le travail terminé, une manière de se libérer l’esprit. Par ailleurs, il est bien évidemment plus facile de trouver un parking pour les vélos que pour les voitures. Cela réduit considérablement le stress quotidien, d’autant plus qu’ils ne restent pas coincés des heures dans les embouteillages. Au travail, ils notent une nette diminution de la nervosité et un certain bien-être physique. En effet, il ne faut pas oublier que le VAE, bien que possédant un moteur électrique, nécessite tout de même de l’effort, certes grandement limité grâce à l’assistance électrique.
Ceci étant, les participants ont aussi noté quelques inconvénients. D’une part, il est plus difficile de transporter des objets encombrants sur un VAE. Etant donné le poids du vélo électrique, celui-ci est difficile à manœuvrer à l’arrêt. Côté coût, il faut un investissement assez conséquent : les vélos à assistance électriques ne s’achètent pas à moins de 1000 euros. Pour des modèles plus performants, on peut même débourser jusqu’à 2000 euros. Enfin, comme pour le cas de n’importe quel vélo, la pratique du VAE est beaucoup moins encourageante lorsque le temps se gâte, que ce soit en saison de pluie ou en hiver.
