Pour un cycliste, il n’y a pas pire calvaire que d’arriver à destination et de constater qu’il n’y a pas d’endroit où mettre son vélo, ou encore de le récupérer trempé sous la pluie en début de soirée. Le conseil départemental a donc eu la bonne idée de permettre aux habitants du Val-de-Marne d’utiliser plus souvent leur vélo, en lançant ce lundi une deuxième phase de déploiement de Véligo.
Le projet consiste à créer plus de parking à vélo, en construisant des abris et des arceaux. Ce dispositif avait déjà profité à sept villes, avec un financement de 75% de la part du syndicat des transports de l’Ile-de-France. De nouvelles villes vont alors en bénéficier, à savoir Champigny, Maisons-Alfort, Choisy-le-Roi, Rungis, Saint-Mandé, Sucy-en-Brie et Vincennes, pour un budget total de 314 000 euros.
D’après Pierre Garzon, vice-président PCF au conseil départemental chargé du transport, cela devrait permettre aux usagers des transports de changer de moyen de transport facilement. Grâce à Véligo, le département continue à ôter encore davantage d’obstacles empêchant les usagers d’utiliser leur vélo. Les gens se lanceront dès que la problématique des parcs à vélo serait réglée, le parking étant un élément essentiel.
Au cours de la première tranche des travaux, 580 places ont été créées, avec la création d’arceaux à vélos. Cette fois, en 2016, 396 nouvelles places devront être fonctionnelles. Dans les villes bénéficiant du projet, ce seront les stations qui seront concernées, à l’instar de celles de la ligne 1 pour Vincennes : Saint-Mandé, Bérault et le château de Vincennes.
Une problématique commune à plusieurs départements de France
Le Val-de-Marne n’est pas le seul département à subir les conséquences d’une insuffisance de parkings. La question du stationnement des vélos est loin d’être une simple anecdote et cela fait bientôt cinq ans que le Club des villes et territoires cyclables y a consacré des colloques.
À l’époque, Jean-Marie Darmian, président du club a indiqué qu’ « améliorer l’offre de stationnement est l’une des clés pour développer la pratique du vélo » et cela est d’autant plus vrai aujourd’hui. Il faut rappeler qu’une seule place de parking équivaut à six ou sept places de vélos. Pourtant, la voiture y reste immobile pour près de 95% du temps, ce qui a incité les spécialistes à appeler à des arbitrages davantage en faveur des bicyclettes.
Certaines ont déjà longtemps entrepris la création de places pour vélos, à l’instar de Strasbourg et Lille, qui avait envisagé en 2010 de créer plus de 60 parkings par la reconfiguration des locaux industriels. D’autres pistes ont également été explorées, comme la création de stationnement près des gares pour faciliter au maximum le passage d’un moyen de locomotion à l’autre. Il y a cinq ans, 2% des Français avaient accès à des parcs à vélo, contre 30% chez les Néerlandais. Il s’agit là d’un cercle vicieux qui devrait attirer de nouveaux cyclistes en leur facilitant la tâche grâce à plus d’abris pour leur engin.