Pourquoi devriez-vous adopter le vélo pour aller au travail ?

Pourquoi devriez-vous adopter le vélo pour aller au travail ?

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Dans le cadre de la loi de transition énergétique, les salariés sont encouragés à se rendre au travail à vélo. Pour les motiver à pédaler pour le trajet domicile-travail, les entreprises s’engagent à leur verser une indemnité pour chaque kilomètre réalisé à vélo. C’est l’indemnité kilométrique.

Une première expérimentation

Du mois de juin à novembre 2014, le ministère des Transports en collaboration avec l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) ont mené une expérimentation pour savoir si le fait de payer les salariés pouvait les motiver à se rendre au travail à vélo. Durant l’expérimentation, les employés étaient payés 25 centimes le kilomètre, soit environ 30 euros de plus sur leur salaire du mois. En tout, 18 entreprises ont participé, volontairement, à cette période test.

 

Des résultats concluants

À l’issue de l’expérimentation, le nombre de salariés qui se rendent au travail à vélo a carrément doublé. Les 18 entreprises se composent en tout de 8 000 salariés et sur cet effectif total, les « vélotaffeurs » sont passés de 200 à 419. 380 ont demandé à bénéficier de l’indemnité kilométrique. Si, d’une manière générale, leur nombre au sein des entreprises françaises s’élève à 2 % des salariés, au sein des entreprises expérimentées, ils sont montés à 4, 6 %. Il s’agit donc d’un test concluant qui valide l’indemnité kilométrique. Il faudra néanmoins attendre la loi de finances prévue pour l’automne pour en connaître les conditions.

 Comment bénéficier de l’indemnité kilométrique ?

Si l’indemnité kilométrique est retenue dans le cadre de la loi de transition énergétique, tous les salariés pourront en formuler la demande auprès de leurs employeurs. Pour ce faire, ils devront indiquer le nombre de jours et de kilomètres effectués. Il faut néanmoins préciser que le montant de l’indemnité est plafonné dans la majorité des sociétés. Le plafonnement varie de 30 à 55 € par mois selon les cas.

Des modifications à apporter

Si durant l’expérimentation les indemnités n’étaient pas exonérées des charges sociales et fiscales et que le salarié avait pour obligation d’en préciser le montant sur sa déclaration d’impôts, on souhaite que cela change pour la loi définitive. Le but est d’inciter les salariés et déduire quelques centimes sur leurs efforts payants risque de ne plus les emballer à plus forte raison, si le gouvernement décide finalement de baisser cette indemnité à 5 à 10 centimes au lieu des 25 centimes adoptés durant la période test. Oui, le prix du kilomètre n’a pas encore été fixé et le débat à ce sujet est encore en cours. Si de son côté le ministère de l’écologie propose une fourchette de 20 à 25 centimes le kilomètre, le ministère des finances pense à 5 à 10 centimes par kilomètre. La décision sera adoptée à l’automne, mais le montant final devra être une source de motivation pour les salariés.

Une mesure obligatoire pour les entreprises ?

Cela reste encore à voir, mais le ministère de l’écologie propose le volontariat des entreprises et ce, dans le cadre du dialogue social. Le ministère souhaite que la mesure soit appliquée dès le 1er janvier 2016.

Les avantages

–          Le test a permis de réduire le nombre de personnes menant une vie trop sédentaire de 34 % à 17 %

–          Les salariés utilisent plus souvent le vélo même pour les autres trajets

–          Les nouveaux cyclistes parcourent 5 km à vélo au lieu de 3 km puisque la majorité d’entre eux vivent dans des zones où les transports ne sont pas fixes et ponctuels

Les inconvénients

–          L’indemnité kilométrique a séduit 54 % des personnes qui prenaient les transports en commun et 14 % des amateurs de covoiturage

–          Quant aux autosolistes, leur nombre a même augmenté

–          La véritable raison de l’augmentation des personnes qui se rendent au travail à vélo n’est pas l’indemnité, mais le beau temps

–          Si le nombre de vélottafeurs a doublé, ce n’est pas le cas du nombre de trajets

Le coût du dispositif pour les entreprises

Même si les entreprises payent de leurs poches les indemnités, la moitié des bénévoles ont maintenu le dispositif. Quant aux autres, elles attendent la défiscalisation des coûts pour s’y remettre, car la fiscalisation les oblige à payer entre 40 à 43 centimes au lieu des 25 centimes prévus. Aussi, même s’il s’agit pour elles d’un investissement, les entreprises ont tout à y gagner avec des employés en bonne santé et toujours à l’heure. De plus, les coûts sont assimilés dans les abonnements de transport en commun ou de places de parking en moins.

1 Comment
  1. […] Initialement prévue par la loi de transition énergétique en août 2015, l’indemnité kilométrique est passée par plusieurs mois de tests avant d’être adoptée. En effet, cette loi est proposée en 2014 par Le Ministre de l’Environnement à l’époque pour promouvoir la croissance verte. Cependant, de nombreuses raisons poussent les salariés à choisir le vélo pour aller au travail. […]

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