Paris : les cyclistes se font moins punir pour des infractions que dans d’autres villes

Paris : les cyclistes se font moins punir pour des infractions que dans d’autres villes

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Les cyclistes sont-ils punis au même titre que les automobilistes ou les motards en cas de non-respect du code de la route ? Au regard des résultats du sondage Opinion Way effectué pour MMA, la réponse est apparemment « non ». Ces résultats ont été publiés ce lundi et établissent qu’à Paris, le sentiment d’impunité devant des infractions au code de la route est amplifié. Dans la capitale, plus de la moitié des cyclistes estiment pouvoir échapper aux amendes au guidon de leur vélo. Cela représente presque 8 % de plus que dans la moyenne nationale.


De plus en plus de contraventions cette année

Pratiquement tous les cyclistes sondés à Châtelet jeudi dernier sont parfaitement conscients des potentialités. Par ailleurs, de plus en plus de contraventions sont délivrées aux cyclistes. D’après Thierry Pujol, qui travaille à la Direction de l’ordre public et de la circulation (OPC– préfecture de Paris), les chiffres ont plus que triplé en une année (4934 en 2014 contre 1638 en 2013). Ceci étant, les amendes ne sont pas les seuls moyens pour faire respecter le code. Des journées d’éducation routière comme alternative seront organisées. Mais une fois que l’amende est mise de côté, les mauvaises habitudes réapparaissent. Les infractions les plus fréquentes sont les feux rouges grillés, le téléphone au guidon du vélo et les sens interdits. Pour Antoine, cycliste, le vélo est un moyen de transport plus rapide que la voiture ou le métro, mais ce ne serait plus le cas si les cyclistes doivent eux aussi s’arrêter à chaque feu rouge.

Moins d’accidents chez les cyclistes

Les cyclistes sont davantage tentés à enfreindre le code de la route, s’estimant moins dangereux que les automobilistes ou les motards. En 2012, à Paris, les accidents dus aux cyclistes représentaient 7.8 % ce qui est le moins élevé par rapport aux autres types d’accidents de la route. Par ailleurs, il y a moins de blessés et de morts chez les cyclistes et même si ces dernies sont impliqués dans un accident, ils ne sont pas les principaux responsables. Mais d’après le capitaine Pujol, il n’y a pas que les accidents et la rue doit être considérée comme une zone qu’il faut partager entre les divers types d’usagers. Ce point, certains cyclistes ne le comprennent pas trop, comme le prouve le fait que trois cyclistes sur quatre sondés par Opinion Way avouent avoir déjà utilisé les trottoirs comme voie pour rouler à vélo.

Nécessité d’avoir un code de la route plus approprié

Christine Lambert, présidente de l’association parisienne « Mieux se déplacer en bicyclette » (MDB) estime qu’il serait avant tout opportun de modeler un code de la route plus approprié. En effet, le code actuel préconise la conduite à droite alors que dans la capitale française, la porte d’une voiture garée du côté droit qui s’ouvre brusquement est l’une des principales causes d’accidents. Aux yeux de la MDB, les cyclistes devraient idéalement rouler à un mètre de la route et même au milieu pour que ce genre d’accident ne survienne plus.

 

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